La conservation des emplacements nus dans les #campings 🏕️ est un sujet d’#actualité 📰 et même une source de #débat 📱
Cet article rédigé par Hervé Bignon ◆ fondateur Aide de Camp’ vous aidera a y voir plus clair 🔍
Faut-il conserver des emplacements nus dans les campings ?
Selon vous, les campings devraient conserver des emplacements nus 🏕️
À la suite de notre sondage du 18 avril 2023 « Pensez-vous que tous les campings devraient conserver des emplacements nus ? » vous êtes une majorité (80%) à penser que conserver ce type d’emplacement est important contre seulement 7% à y être défavorable.
Pourquoi vous a-t-on posé cette question ?
Le débat actuel fait parler, entre pétition et articles de journaux polémiques.
Ces dernières années, la montée en gamme, la recherche de rentabilité et les attentes des clientèles ont poussé les exploitants à équiper leurs campings de plus d’hébergements, certains remettant même en question la pertinence des emplacements nus dans les campings.
Certains professionnels du tourisme estiment que ces emplacements ne sont plus adaptés aux attentes des clients, qui cherchent de plus en plus de confort et de commodités lorsqu’ils partent en vacances. D’autres estiment qu’ils sont indispensables afin de pouvoir conserver l’appellation camping.
Remettons un peu de contexte :
Les hébergements existent dans les campings depuis les années 70.
Aujourd’hui, deux typologies d’hébergements sont autorisées et réglementées au sens de l’urbanisme : les RML (Résidences Mobiles de Loisirs) et le HLL (Habitations Légères de Loisirs). Comme leurs noms l’indique, ces hébergements sont soit mobiles, soit légers, et doivent pouvoir être retirés rapidement, sans qu’il y ait un impact majeur sur le terrain et son environnement. La réglementation impose aujourd’hui un quota au niveau des HLL, mais aucun au niveau des RML.
Les emplacements « équipés » représentent, en 2023, 46 % des emplacements selon la FNHPA, comprenant les hébergements locatifs (à destination du tourisme de passage – inférieur à 1 mois) et résidentiels (usage touristique supérieur à 1 mois).
D’autre part, il est nécessaire de distinguer les campings classés « loisirs » (plus de 50 % des emplacements destinés à du résidentiel) et « tourisme », et les PRL (parcs résidentiels de loisirs – 137 recensés sur le site Atout France) qui ont une classification particulière. Tous ces établissements ont la possibilité de conserver des emplacements nus, ou d’être équipés à 100%.
Les emplacements « nus » sont destinés à accueillir les traditionnels tentes, camping-cars et caravanes (véhicules de loisirs réglementés au code de la route). Ils sont aussi en pleine évolution. En 2012 sont apparus au classement des campings (Atout France) les emplacements « autocaravane » (camping-car). Depuis une 15aine d’années apparaissent des emplacements « premiums » ou « VIP » équipés de sanitaires privatifs, cuisine et autres salons de jardin qui correspondent aux attentes d’une clientèle en recherche de confort mais souhaitant conserver un mode de vacances proche de la nature.
La grande majorité des campings offrent aujourd’hui l’ensemble des typologies d’emplacements et d’hébergements afin d’attirer une clientèle variée. Nous pourrions citer également le développement des hébergements « insolites », le « glamping », le « bamping »… autant de termes qui définissent des nouveaux modes de vacances dans les campings et qui prouvent que le monde de « l’hôtellerie de plein air » sait se réinventer pour répondre aux attentes des vacanciers.
Reste la notion de rentabilité : les emplacements nus sont-ils rentables ?
Le revenu moyen par emplacement est plus élevé pour un hébergement. Il est nécessaire cependant de prendre en compte l’ensemble des charges et investissements inhérents à cet équipement, en constante augmentation, qui sont limités pour un emplacement nu. Dans certains cas (fréquentation touristique, zone géographique, …), il s’avère que l’emplacement nu peut-être plus rentable.
Enfin, l’aspect dont on parle peu aujourd’hui concernant la diminution du nombre d’emplacements nus, est la fermeture régulière de campings depuis plus de 10 ans. Une vraie tendance de fond existe en matière d’attentes des clientèles, c’est le retour au « vrai » camping ; petit, simple, familial, nature, authentique. Mais cette tendance se heurte à la difficulté de rentabiliser ces établissements, souvent en zone rurale et cependant essentiels à la préservation du tourisme dans de nombreux villages.
La question n’est donc pas tant, faut-il conserver des emplacements nus » dans les campings, mais « quelles sont les attentes des clientèles du camping », et là les réponses seront aussi diverses que variées, ce qui est l’essence du camping depuis sa création : mixité et diversité.
Et que fait-on pour limiter la fermeture des petits campings ?
Hervé Bignon ◆ fondateur Aide de Camp’ 09/05/2023